Maeva à Huahine

Débarquement au petit matin sur Tahiti, à Papeete, avec danseurs et musiques traditionnelles. Nouveau continent, nouvelle ambiance, le rythme du voyage se ralentit … voilà déjà notre premier objectif atteint ! Après une généreuse sieste au lodge, on file en ville pour se ravitailler en fruits, légumes et poissons sur le marché du centre ville, Jérôme en profite pour s’offrir une petite coupe d’été et Noah pour regarnir sa bibliothèque : on est prêt pour l’aventure polynésienne.

Le lendemain, 6 heures du matin. On fait la queue sur le quai devant notre navire, l’Apetahi Express. Les conditions de mer sont annoncées plutôt mauvaises, mais cela n’entache en rien la bonne humeur de l’équipage. Il nous faut 4 heures de bateau pour rejoindre la première île de notre périple polynésien, entre roulis et tangage. A peine le pied posé sur l’île, qu’on apprend que notre prochain bateau est reporté de 2 jours. Pas de contrainte de planning, donc pas de soucis. On charge un peu plus nos sacs avec des denrées alimentaires, et on file pour une semaine vers notre camping tout au sud de l’île. Malgré le vent à 65km/h qui sévit sur la pointe et nous oblige à amarrer la tente avec précaution, la vue et l’endroit sont parfaits : sable blanc, crabes, corail et poissons multi-couleurs, eau claire turquoise et plus loin, la barrière de corail avec de gros rouleaux déchaînés.

Au coeur de la cuisine partagée du camping, Noah est intarissable auprès des quelques clients échoués ici. Il partage ses expériences de voyages avec force de détails, tout en nous lâchant au coin de l’oreille : « C’est trop bien de pouvoir parler [en français] avec les gens ». Il décide de créer son musée de vestiges de coquillages ramassés sur la plage et invite la population à le visiter. Avec la proximité de l’eau où il passe une grande partie de la journée, il a trouvé son petit coin de paradis.

Huahine à pied.
La plage de Hana Iti est notre première destination. L’île est bordée par une route qui en fait le tour. Du coup, en alternant marche à pied et auto-stop, visiblement répandu sur les îles, et en descendant quelques kilomètres un petit chemin au creux d’une forêt dense, on découvre la plage, havre de paix, seulement accessible à bateau ou à pied. L’eau transparente et le sable blanc posent le décor de carte postale, l’endroit invite au farniente et notre mouflon blond profite de la baignade sans limite.
Un peu plus tard dans la semaine, on se donne l’objectif de grimper sur le point le plus élevé de l’île sud, Huahine Iti. Un peu plus de 400 mètres de hauteur à grimper dans une végétation luxuriante, avec les derniers mètres en pente raide : le point de vue sur les différents lagons est garanti, une grosse suée sous la chaleur moite aussi. Heureusement, au retour, la Hinano Tahiti, bière locale rafraîchissante, est toujours à portée de main.

Huahine en voiture.
Nouvelle balade cette fois-ci en voiture pour parcourir les deux iles : Huahine Nui au Nord et Huahine Iti au sud. Ces quelques 60 kilomètres nous réservent des surprises : des belvédères, des anguilles aux yeux bleues, tellement sacrées qu’elles se prélassent sous un pont à la vue de tous, des sites archéologiques dont les constructions servaient de pont entre les hommes et les puissances spirituelles, les jardins de coraux et des plages de sable blond qui invitent au snorkeling. On termine cette boucle par un musée de coquillages, le Motu Trésor, réalisé à partir de la collection privée du propriétaire du lieu, Franck, un show à lui seul. Noah en profite pour retenir sa devise : « On ne dėconne pas avec les cônes ». Traduction : les coquillages vivants en forme de cône peuvent être extrêmement toxiques.

Huahine à l’eau et en bateau.
Aller se baigner en Polynésie n’est pas chose aisée pour tout le monde. Si la mer et la majorité des plages sont publiques, l’accès à la mer est lui très essentiellement privé, et il faut faire parfois plusieurs kilomètres pour trouver un accès partagé. On mesure alors la chance d’avoir un camping qui donne directement sur la mer, ce qui nous permet d’explorer une bonne partie de la côte sud de Huahine Iti, la plus riche en plages de rêve. A l’eau, les premiers jours sont riches en rencontres. Des poissons de toute taille et couleur, dont l’un des plus impressionnants est le poisson flûte, tout en longueur, peuplent les coraux. Noah, qui dérive à nos côtés dans une eau peu profonde, sort parfois la tête de l’eau en hurlant pour nous indiquer sa dernière découverte. Mais là, on voit bien que son ton se double d’un peu d’angoisse : « Des raies ! Des raies ! ». On s’y prend à deux fois pour les repérer, mais elles sont là, sur le sol, presque enfouies, deux raies pastenagues de taille imposante, dont le dard de près d’un mètre flotte à l’arrière.

Après des jours à farfouiller les jardins coralliens de la côte, avec précaution au vu des courants et du caractère coupant des coraux, on opte pour une excursion de groupe en pirogue. Le format semble bateau, c’est le cas de le dire, mais l’ambiance ambiance chaleureuse et détendue, avec notamment Muahire, femme condensée d’énergie et de bonne humeur, va faire de cette journée une superbe expérience. Histoire de l’île, anecdotes, de multiples plongées avec masque et tuba, repas traditionnel à base de poisson cru et de lait de coco, cours de fixation de paréo ou de danse … des rires et de la joie de vivre à profusion.

Noah en prend plein les yeux, quittant souvent l’eau le dernier car essayant d’attraper tous les poissons qui lui gravitent autour, ou nageant à en perdre le souffle derrière les requins à pointes noires. Chouchou de la pirogue, il finit la journée avec un joli sac coco Channel offert par Muahire … tressé avec des feuilles de cocotiers !

2 Commentaires

  1. Magnifique 🙂 hate qu’on en discute…en vrai! Xox

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