On rend notre Santa Fe à la location Avis de l’aéroport, un dernier Burger King, un bye bye à la douane américaine et hop hop hop on saute dans notre A350 direction la Polynésie. Alors Noah, l’ouest américain, c’était comment ? « Ce que j’ai aimé aux Etats-Unis, c’est que les parcs nationaux étaient grands, on pouvait y voir plein de choses différentes. J’ai aimé aussi la nourriture, plus que celle de Colombie, en particulier les nuggets avec des frites. J’ai préféré voyager de nuit avec les bus en Colombie, ça passait plus vite que de jour en voiture aux Etats-Unis – mais dans la voiture, on pouvait faire plein de choses, des jeux, des devinettes, des devoirs et de la lecture. Au final, les gens étaient gentils, et je suis content d’être venu.
Et toi Jéjé, tu en as pensé quoi ? « Parcourir le grand ouest américain, c’est pour moi une fenêtre ouverte sur l’imaginaire qu’Hollywood a contribué à construire. Et il est difficile d’empêcher que ces mondes imaginaires viennent se superposer à la réalité de notre voyage. Il y a un peu de Thelma et Louise dans le sentiment de liberté qui s’empare de nous lorsque tous les matins nous prenons la route – et enclencher le contact de la voiture, c’est attiser la sensation grisante de pouvoir dévorer le bitume et l’espace. Il y a forcément un soupçon d’Easy Rider quand tu quittes les lumières de la côte californienne et tu débarques dans l’Amérique profonde, un autre monde enraciné dans un rythme et style de vie que l’on sent insensible aux grandes mutations actuelles. Il y a une touche de Little Miss Sunshine quand tu essaies de tracer ta route dans un monde aussi encadré par la loi et la règle, et que ton chemin t’amène parfois à contourner. Il y a une ambiance de Mad Max dans ces longues lignes droites désertiques, au bout desquelles la Dodge Charger du shérif du Comté est prête à te sauter dans les roues pour t’intercepter. Il y a enfin les couleurs et les délires visuels de Las Vegas Parano quand à force de traverser le désert, les mirages apparaissent et disparaissent, inventant des mondes là où seule la poussière perturbe l’aridité et l’immobilité. »
Berga, un commentaire pour conclure ? « Découvrir l’ouest américain en voiture, pour nous cela a été 14 parcs nationaux visités en un mois, 7900 km avalés sur le bitume et près de 250 km à pied. C’est un moyen de transport pratique (autonomie et espace de stockage) mais fatiguant à la longue (organisation du parcours, visites, réservations, campements, enchainements, …). La diversité et la superficie des parcs nationaux permettent d’accéder à une faune et une flore exceptionnelle et propres à chaque site et offrent un bol d’air unique. Les services proposés sont de qualité et les Ranger Junior (cahier de travail pour enfant) sont un vrai plus pour sensibiliser les jeunes générations à la nature et créer des vocations. Pour le reste, les américains rencontrés, en majorité des touristes, sont sympathiques et ont toujours un petit brin d’humour pour créer le contact (même si j’ai rarement compris leurs boutades !). Le gros bémol côté nourriture, c’est avoir accès à tant de produits « locaux » (fruits et légumes) qui n’ont finalement aucune saveur, même en pleine saison de production ! »
Super ! Magnifiques photos. Merci pour ce partage, j’avais pris du retard dans ma lecture😅 bisous à vous deux
Anne