Chaleur caraïbe

Avant de monter tout au nord du pays, on fait escale à Manizales, ville de 500 000 habitants perchée à 2160m d’altitude, essentiellement sur les crêtes des montages. Des téléphériques permettent de relier les crêtes entre elles et facilitent grandement la circulation. La principale rue est très vivante et fournie en magasins de tout genre, laissant de chaque côté des rues pentues allant jusqu’à 30% rendant la vie difficile aux vélos et aux piétons. Manizales est réputée pour sa tranquillité et sa sécurité mais aussi pour ses célèbres ferias et ses thermes. Passage obligé par la station thermale Tierra viva et ses 3 bassins alternants entre 40 et 42 degrés. On sort de là mou comme des limaces, une tension digne d’un fumeur de calumet et les yeux albinos attaqués par le souffre !

Un A321 nous catapulte à Santa Marta, en bord de mer des Caraïbes. Youpi ! Enfin ! Viva la playa ! C’était pour moi un passage obligatoire, eau chaude, palmiers, ceviche … un lieu idéal pour clôturer notre voyage en Colombie. Dans le bus qui nous amène à l’hôtel, j’observe discrètement Jérôme et Noah se liquéfier sur place, forcément il fait 32 degrés à 20h et l’humidité de l’air est terrible. Même si on avait anticipé le changement de climat (hébergement avec climatisation et piscine), je vois tout notre programme fondre comme du beurre au soleil : ballade à vélo, randonnée dans le parc Tayrona, visite de Minca, même l’aquarium marin à 25km en bus ne séduit plus personne. On visite tout de même le centre historique, place principale et cathédrale, avant d’aller plonger nos corps dans une mer à 28 degrés où les marchands ambulants rivalisent entre boisson, nourriture, objets artisanaux, massage, tatouage, manucure …

Deux jours plus tard, changement de décor, direction Palomino, ses plages, ses happy hours et ses descentes du fleuve en bouée géante. En descendant du bus, Noah me dit : « tu es sûr que c’est une ville ? », les rues de bitume se sont transformées en routes de terre poussiéreuses, les trottoirs et les magasins en stands artisanaux, les taxis publics jaunes en tuktuk et les almuerzos completos en burger et pizza. C’est en fait le rendez-vous des backpackers, des surfeurs et de quelques colombiens en famille. Ça n’en reste pas moins un endroit plus frais que Santa Marta (pendant notre séjour un déluge improbable a envahi les rues et coupé l’électricité), reposant, verdoyant et bercé par le pioupiou des oiseaux. On alterne entre la mer et ses petits rouleaux distrayants (à ne surtout pas comparer aux vagues survitaminées des Landes) et la piscine de hôtel. Je m’autorise même le plaisir d’un petit footing matinal en bord de mer, rapidement écourté par la chaleur. Palomino, c’est aussi l’occasion de rencontrer une famille française qui voyage sur une année, d’échanger sur nos destinations communes et de laisser les enfants barboter et comparer leurs aventures.

Maintenant il nous reste une petite semaine pour redescendre vers Bogota, la peau dorée, les maillots plein de sable et le ventre rempli d’avocats, de mangues et d’ananas.

Un Commentaire

  1. J’ai le droit d’être jalouse ?

Les commentaires sont clos.