Retour à Athènes – Jérôme en profite pour récupérer son nouveau passeport. Sur la carte de Grèce, non loin d’ici, un nom a retenu mon attention : Marathon. Y faire un détour ne nous coûte que quelques jours de vélo, ce que je propose à ma petite famille. Tout le monde vote pour – nous voilà donc sur la route d’Attique. La plaine de Marathon est célèbre pour la victoire des Athéniens sur les Perses en 490 avant JC, je ne vais pas m’appesantir sur ce que Jéjé vous avait raconté. Et ce nom est aussi célèbre pour le parcours réalisé par le soldat Philippidès entre Marathon et Athènes pour annoncer cette victoire. Il venait d’inventer la course d’endurance aujourd’hui la plus célèbre au monde. Aujourd’hui, la ville abrite le Museum run marathon. C’est un lieu précieux pour se replonger dans l’histoire de la discipline et comprendre son évolution ; il y a également de nombreux objets offerts par les coureurs, essentiellement grecs. La destination en soit ne casse pas des briques, mais elle reflète un peu notre quotidien et beaucoup ma passion pour la course à pied.
J’aime courir. Cela m’apporte un équilibre physique et mental, un moment solitaire ou de partage, et surtout du temps passé à l’air libre qui me procure une fatigue saine et au final réparatrice. Et puis la préparation d’un marathon, c’est de la rigueur dans l’entraînement et dans l’hygiène de vie, ainsi qu’un travail de fond pour aller jusqu’à la ligne d’arrivée.
Pendant le voyage, je retrouve quelques uns de ces éléments.
On a eu peu de préparation, notamment à vélo – l’entraînement se fait naturellement au jour le jour, on écoute notre corps quand il demande une pause. A final on encaisse assez facilement les 50 à 70 km en vélo (cela dépend quand même du dénivelé) et on jouit d’être dehors, cheveux au vent.
Côté rigueur, elle est partout ! Dans l’organisation déjà … chaque jour je crois entendre mon ex-collègue Sylvain m’expliquer « chaque chose à sa place et chaque place à sa chose », technique indispensable à respecter pour ne rien perdre ou oublier sur notre chemin avec nos 7 sacoches, nos deux sacs, la carriole et Nono qui joue au Petit Poucet ! De son côté, Jéjé met une énergie importante à préparer le parcours au jour le jour, les points de ravitaillement, les hébergements possibles (on opte rarement pour l’option camping sauvage), les lieux que l’on aimerait voir, …
Côté mental, il en faut une belle dose pour encaisser les conditions climatiques et les dénivelés non prévus, le vent tournant, les pépins mécaniques, les campings finalement fermés, les routes barrées pour intempéries, l’absence d’approvisionnement de nourriture lors d’un jour férié par exemple … Rester zen quelques soient les conditions, c’est aussi un entraînement !
Je rentre donc dans le musée, avec cette petite fierté d’appartenir à ce monde particulier des coureurs avec 7 marathons réalisés. Je me plonge dans l’histoire de cette épreuve qui a traversé le temps, les guerres et mis en valeur des luttes qui me tiennent à coeur (égalité entre les peuples, les sexes, les religions, …). Le courage sans limite de Roberta Gibb m’a marqué. Elle est la première femme à avoir couru le marathon de Boston en 1966. Malgré un entrainement intensif, elle a vu sa demande d’inscription rejetée par les officiels de la course estimant qu’elle « risquait de se blesser ». Loin de se laisser intimider, elle s’est cachée derrière des buissons près de la ligne de départ, bondit parmi les concurrents au moment où ils s’élançaient et effectua le parcours en 3h21. Les femmes ne furent admises qu’à partir de 1984 à Los Angeles.
Et si réaliser un marathon vous semble compliqué, vous pouvez vous inspirer de ses nombreuses anecdotes, comme par exemple la tricherie de Rosie Ruiz Vivas qui filoutera à deux reprises l’organisation des marathons de New York et Boston en 1979 pour obtenir la 3ème performance mondiale féminine … en prenant le métro et se versant une bouteille d’eau sur la tête avant de courir le dernier kilomètre !
et n’oublie pas de regarder Free to run, notamment sue les femmes et le marathon… http://www.freetorun.be/fr/
Marathon – Athènes quel souvenir (le pire me concernant niveau souffrance sur un marathon!).
On vient d’être refusés sur le marathon de Berlin 2020 (sélection par tirage au sort ) et on va sûrement si diriger sur celui d’Amsterdam toujours en 2020 !
On vous fait des bisous !!!!!!