Il était une fois … au pays du soleil levant

Après plus d’un mois et demi au Vietnam, autant vous dire qu’il faut faire un grand écart pour s’adapter et essayer de s’intégrer en douceur dans la vie nipponne. Ce n’est pas compliqué en soit, mais on avait peu à peu oublié les notions d’hygiène, de respect, de calme, d’autant plus strictes ici !

GEOGRAPHIE ET CLIMATOLOGIE DU ROUTARD
Le Japon, c’est quatre îles principales et des milliers de petites autour, avec un relief montagneux important. En mode routard / sac à dos, le moyen le plus efficace de s’y déplacer compte tenu des distances, c’est le train. Oubliez notre cher TGV national et sautez donc dans le Shinkasen N700 qui vous décoiffe avec ses 320km/h en pointe. Les réseaux ferroviaires s’entrecroisent telle une toile d’araignée géante, ce qui nous permet d’avaler des kilomètres d’Osaka à Kagoshima, l’extrême sud-ouest, puis revenir vers Kyoto et plus tard Tokyo.

  • Noah est ravi, surtout quand notre train double d’autres trains
  • Berga fait des recherches en cachette pour acheter la locomotive N700 compatible au circuit de train de Nono
  • Jéjé apprend à comprendre et maîtriser le site internet du réseau de train japonais afin d’organiser nos correspondances.

S’immerger dans les grandes villes après le Vietnam, c’est comme plonger sous l’eau : c’est silencieux, spacieux et il y a plein de choses qui attirent l’oeil. L’organisation et le respect règnent partout : espaces dédiés selon les moyens de déplacement, marquage au sol pour faire la queue, zones pour les fumeurs, …

  • Noah a du mal à ne pas ramasser et mettre à la bouche des objets, il mange avec les doigts, et tire régulièrement la langue aux passants insensibles à son charme.
  • Jérôme profite du fait que faire du bruit en mangeant sa soupe soit apprécié ici !
  • Berga passe son temps à s’excuser des bousculades de Noah qui choisit de suivre la ligne jaune sur les trottoirs, coûte que coûte

Beaucoup de sites touristiques (musée, parc d’attraction, aquarium, …) sont fermés en cette période de pandémie, on parcourt donc les sites en extérieur (temples, parcs, chemins de randonnée, bains d’eau chaude …), ouverts et peu fréquentés. A nous les montagnes et les volcans.

  • Berga est un peu déçue de ne pas découvrir certains musées typiques (automobile, nouvelles technologies, arts modernes, …)
  • Jéjé en profite pour entraîner notre apprenti trailer/coureur sur de belles distances – Noah marche désormais 3 à 4 heures par jour, parfois avec du dénivelé, sans rechigner.
  • D’ailleurs Noah ne marche plus, il trottine en continu ; il sollicite son père toutes les 5 minutes par un « Papa, on court ? Premier au panneau ? »

On arrive au Japon sur la fin de l’hiver : les températures peuvent parfois être négatives la nuit, les journées restent fraîches, parfois pluvieuses.

  • Berga a étoffé les équipements en conséquence : parapluie, bonnets, pantalons, chaussures
  • Jéjé décide de continuer le voyage en sandales mais craque parfois dans les journées ventées pour une paire de chaussettes
  • Noah se délecte dans les bains d’eaux chaudes « à poil tout nu ».

LA TRADITION DU COIN
Le Japon c’est un mode de vie partagé entre le monde traditionnel (religieux avec ses temples bouddhistes et shintoïstes, artistique avec ses peintures, sculptures, calligraphies, sportif avec les arts martiaux et le sumo) et le monde présent. Quelques exemples de la rue :

  • des alignements de distributeurs automatiques de boissons squattent les trottoirs,
  • les parapluies sont mis à disposition en libre service,
  • les vélos sont bien équipés pour transporter et abriter les enfants, par contre ils circulent la plupart du temps sur le trottoir avec les piétons
  • on devine derrière des devantures de magasins de nombreux casinos ou salles de jeux d’arcade – pour le coup ultra bruyants – qui permettent à la population de se défouler
  • les sièges des trains sont réversibles : quand on change de sens, on tourne les banquettes
  • les sucreries japonaises sont très courantes, petites douceurs « souvenir » (souvent des petits gâteaux propres à chaque région), que les voyageurs ramènent à leur famille et collègues lors de leurs déplacements.

QUEL ACCUEIL ?
Difficile d’être en contact direct avec la population locale, nos modes d’hébergement (location ou hôtel) passent par des réservations en ligne et on ne croise que peu ou pas les gérants. Au delà des courbettes traditionnelles et des salutations en choeur des salariés quand on rentre dans un magasin, un restaurant ou un bus, on n’a pas réellement d’échanges avec les gens ici. Noah regrette les sessions de jeux avec les enfants : ils sont déjà peu nombreux, rarement en extérieur, et souvent sur-entourés par leur famille. D’un autre côté, c’est assez reposant que notre petit blondinet ne soit plus le centre d’attraction à sa moindre sortie.

2 Commentaires

  1. Coucou les nippons ! J’espère que le Covid n’entrave pas trop votre liberté !!! En tout cas Protégez-vous, et continuez à nous faire rêver !!! et surtout faites le plein de sushis sous les cerisiers en fleurs !!! Biz à tous les 3.

  2. Nathalie Rudloff

    Très chouette de vous voir au pays du soleil levant. Vous devez savoir que l’on a le temps de lire ici. Je viens de finir : « Le meurtre du commandeur  » de Murakami un régal ! je vous le conseille. « Peut-être un jour serais-je capable de faire le portrait du rien. De la même façon qu’un peintre avait été capable de dessiner Le Meurtre du Commandeur . Mais il me faudrait du temps avant d’y parvenir. Je devais faire du temps mon allié.
    Quand sa femme lui a annoncé qu’elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d’inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s’est installé dans la montagne dans une maison isolée…  »
    Bonne balade, des bises, Nathalie

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