Il était une fois … le Vietnam

GEOGRAPHIE ET CLIMATOLOGIE DU CYCLISTE
C’est en sortant de l’aéroport d’Ho Chi Minh qu’on se rend vraiment compte de la différence de température : l’air y est étouffant, chaud, moite et la pollution de la ville rend le ciel gris, flou et bas. Jéjé ne bronche pas mais je sais que ce climat va le faire souffrir tant sur le vélo que pour trouver le sommeil.
Le second choc, c’est le bruit permanent des klaxons. Que ce soit pour doubler, annoncer le passage, dire bonjour, encourager, passer en force, tourner, changer de direction, … le vietnamien klaxonne à tout va et selon son moyen de locomotion, le son est plus ou moins agressif voire effrayant quand on est sur notre vélo ! Le bon côté des choses, c’est qu’il est facile et sécurisé de circuler, les chauffeurs sont vigilants et prudents quand ils nous croisent, on est loin des frayeurs de la Croatie !
En sortant de la ville et de la zone urbaine (après 60 bons kilomètres), on traverse enfin la « campagne » même si la circulation reste dense avec essentiellement des scooters, quelques bus et camions ; on a quand-même encore du mal à trouver des champs et de la végétation. Le bruit des klaxons s’apaise un peu, relayé par les super sonos des magasins ou des maisons qui diffusent de la musique à fond et partagent le soir les sessions karaoké en famille.

Il faut faire près de 100 kilomètres pour enfin plonger dans des vergers de bananiers, des arbres à caoutchouc, à poivre (le Vietnam est le premier exportateur mondial) et à café … et enfin la jungle avec des arbres centenaires dont les racines dépassent parfois la taille d’un homme.

A cette saison, la végétation a d’ailleurs de multiples couleurs : des fleurs jaunes, roses, rouges, blanches, des bonzaïs ou des arbres aux fleurs odorantes. La préparation de la fête du Têt (nouvel an vietnamien) offre également de magnifiques décorations jaunes or et rouges.
Alors là enfin, loin de la ville, quand les klaxons et les sonos sont au repos, on peut apprécier le bruit des oiseaux – même s’il ne faut pas se faire leurrer, car des hauts parleurs en haut de toits peuvent tromper le passant en diffusant une « ambiance » forêt.

ON Y FAIT QUOI ?
Le Vietnam est réputé pour sa nourriture, certains disent que c’est la meilleure cuisine du monde. C’est vrai que la diversité culinaire permet de bien manger n’importe où, et de façon saine. On s’alimente le plus souvent en bord de route auprès de nombreux petits stands de légumes (je ne les ai pas encore tous identifiés !) ou fruits tropicaux (noix de coco, ananas, mangue, dragon rouge, pomelos, …) selon l’envie du moment. Au restaurant, on a que l’embarras du choix : des soupes de nouilles « pho », du riz frit, des nouilles sautées, de la viande (boeuf, porc, poulet), du tofu, du poisson, des sauces à base de coriandre, gingembre, piment, nuoc mam … c’est juste sans limite pour les gros mangeurs que nous sommes ! Seul notre petit Noah ne semble pas toujours emballé par nos propositions, ses envies sont encore très occidentales : frites et pizza ! Heureusement il aspire tout ce qui ressemble à du riz blanc et des nouilles.

LA TRADITION DU COIN
Ici, on vit tout près du sol, tantôt accroupi pour faire la vaisselle ou de la mécanique, tantôt sur de petits tabourets pour manger ou prendre le café, ou encore dans des hamacs aux heures de grosses chaleurs.
Les habitants semblent très famille, ils vivent ensemble, grands parents, parents et petits enfants. Leur logement est axé autour d’une grande pièce de vie ouverte vers l’extérieur, avec un carrelage lisse et toujours brillant, où la télé reste allumée toute la journée. Particularité que j’ai souvent remarquée : les scooters sont garés dans cette pièce, alors que les chaussures ou sandales restent à l’extérieur ! D’ailleurs, pas facile pour nous d’avoir le réflexe de se déchausser à chaque fois qu’on rentre dans une pension et encore moins de rentrer nos vélos dans la chambre !

QUEL ACCUEIL ?
C’est sûr qu’on sent la différence quand on s’adresse à un habitant seul (moi ou Jéjé) ou en famille ! Le visage souvent fermé, voire un peu blasé, se transforme en un sourire tendre et attentionné quand Noah apparaît. Et si des enfants sont dans les parages, c’est le jackpot pour tout le monde. Quand on privilégie des hébergements chez l’habitant, les échanges sont toujours agréables et nos hôtes serviables. On s’est même fait poursuivre par un papi à scooter sur plusieurs kilomètres – il avait retrouvé le ballon perdu par Noah dans son jardin.

2 Commentaires

  1. Bravo, félicitation, que ce voyage soit le plus agréable possible et riche de découverte.

  2. Coucou Berga,
    tous mes vœux a vous 3 et vraiment pleins de bonnes choses pour la suite de ce beau voyage, qui même a distance fait vibrer!
    je vois que le petit marathonien se porte a merveille, c’est genial.
    Profitez bien,
    j2m

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