En terre catalane

12 décembre 2019, 20h, port de Barcelone, on sort les premiers du ferry et un air tiède nous souhaite la bienvenue. On traverse la ville de nuit – beaucoup de piétons et cyclistes se promènent pour profiter des décorations, animations et lumières de Noël. Pause photo à la Sagrada Familia avant de débarquer chez nos amis argentins où on va rester deux jours.

La ville est belle sous le ciel bleu, et nos hôtes nous affirment que le soleil est ici quasiment une constante quelle que soit la saison. Les voies routières sont en tout cas aussi bien équipées pour les voitures que pour les vélos, c’est un vrai bonheur, voire une chance, de pouvoir se déplacer aussi facilement.

On a décidé de passer par la côte méditerranéenne pour rejoindre la France, en direction de l’Aude où ma famille habite. La traversée des Pyrénées via le col du Puymorens était tentante mais nous aurait obligé de grimper à 2000m et de se frotter aux températures négatives et aux routes gelées. A vrai dire, on n’en a pas vraiment envie.

On quitte donc Barcelone très facilement et on longe la mer pratiquement toute une journée, d’assez près pour qu’une vague géante vienne s’éclater sur les rochers et par conséquence sur moi, impuissante sur mon vélo et sans échappatoire possible… trempée, je grogne un moment sur ma selle. Le soir, on retrouve quelques campings ouverts en bord de mer, remplis de camping-car à la tonalité plutôt allemande (de la côte adriatique à la mer égéenne en passant par la Costa del Sol ils sont vraiment partout !), où nous sommes toujours les seuls à planter une tente.

Le lendemain, afin de mettre un coup d’accélérateur et éviter la dégradation du temps qui s’annonce, on décide de cumuler vélo et train pour aller dormir en France. Même si le premier train nous passe sous le nez, faute d’un changement de voie vaguement annoncé, on ne se décourage pas et on attrape le suivant ; on finit la journée avec un faible vent de dos, nous aidant à pédaler confortablement sur la route du col du Perthus. Après la traversée « pittoresque » de la Jonquera, l’ascension des dernières rampes du col et le panneau « Francia » laissé derrière nous, des nuages menaçants s’accumulent au dessus de nos têtes, comme un cadeau de bienvenue pour le retour au pays. Saint Jean Pla de Cots, à quelques encablures du Boulou et de Perpignan, sera le lieu de notre (dernier) camping.

Au petit matin, on se réveille pour notre ultime jour à vélo avant les fêtes de fin d’année. Le temps se dégage assez tôt pour nous offrir une belle vue sur le Canigou enneigé. On traverse les vergers et vignes de la Catalogne française et on s’accorde le luxe de passer un dernier (mini) col à 200m afin de rejoindre mon frère Eole à Estagel, qui nous attend là pour nous ramener nous et nos montures chez Mamie Odile.

Cela fait maintenant 10 jours qu’on est rentré et qu’on profite de tout : de notre nid douillet ariégeois, de nos familles et leurs généreux repas de Noël, de nos amis et voisins toujours aussi fêtards !

Noah est également ravi de revoir ses grands parents et de retrouver tous ses jeux… Rassurez -vous, en tant que bon chef de gare, il cumule déjà près de 150m de rails en bois, 15 voitures et 4 locomotives sifflant à chaque passage de tunnel … et un papa au top pour proposer de nouveaux décors ferroviaires chaque jour.

Pour la suite … la prochaine virée en vélo se fera en Asie, entre le Vietnam et la Birmanie, avant de glisser progressivement sur l’Océan Pacifique. On vous en dira plus au début de 2020 ! En attendant, on vous remercie pour votre support et vos mots gentils, et on vous souhaite à tous et toutes d’excellentes fêtes !

3 Commentaires

  1. Bonjour bonjour, vous avez fait bon voyage j’espère. Voici l’adresse d’Anne à Kampot : « a.darosey@gmail.com
    Bises depuis Toulouse 😉

  2. Bonnes fêtes à vous!!! Vous me faites rêver….
    Bisous de Carcassonne,
    Solange

  3. Bravo félicitations
    Bernard et Elvire, des amis de Lucien et Dédée, ainsi que le René et Anne-Marie

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